Ganz Schön Cleverou That's Pretty Clever, comme on l'appelle pour le marché anglophone, est mon roll-and-write préféré. Dans un marché très encombré, il se distingue pour moi par sa simplicité, ses multiples opportunités de score et ses virages en cascade très satisfaisants dans les tours ultérieurs. Cela fonctionne dans n'importe quel nombre de joueurs et est brillant en solo. Je n'aurais jamais pensé que je trouverais un autre jeu dans ce domaine qui le battrait. Mais je l'ai fait.Bienvenue àetEncre de chemin de fersont de très bons jeux et ont de bien meilleurs thèmes, je veux dire, ils ont un thème ! Je les évalue très fortement. Mais c'est la prochaine sortie sur le marché du roll-and-write du même éditeur que Ganz Schön intelligent,Schmidt Spiele, qui l'a piqué pour moi. Avec un titre tout aussi étrange, Man muss auch gönnen können  est mon nouveau jeu de lancer de dés préféré, et je dirais, un jeu essentiel pour toute collection. Cela se traduit par "vous devez également accorder quelque chose aux autres", et c'est une partie importante du jeu sur laquelle je reviendrai plus tard. Il a été lancé sur le marché britannique chez Divvy Dice, qui est l'un des pires noms que j'aie jamais entendus, mais comme Ganz Schön Clever, ce jeu n'a aucun thème, donc le nom n'est pas pertinent. C'est tout sur le jeu. Et c'est brillant !

WBG a récemment rencontré la brillante équipe,Ulrich Blumet Jens Merkl, pour leur demander comment cela s'est produit.

Nous échangeons régulièrement des idées de jeu pour savoir si ce serait un projet qui nous passionne tous les deux. Un jour, Jens a déclaré : Il y a tellement de lancers et d'écritures et ils ont tous cette feuille de score statique. Et si ce n'était pas une feuille pré-imprimée, mais quelque chose que vous construisez activement tout au long du jeu. Ne serait-ce pas cool ?

L'idée a immédiatement cliqué et nous avons commencé à travailler dessus. Nous avons eu un prototype assez rapidement et il ressemblait déjà à ce que l'on peut trouver dans la boîte maintenant. Nous savions qu'il n'y avait qu'un seul éditeur à qui nous voulions présenter ce jeu. Heureusement pour nous, Schmidt Spiele a aimé le jeu autant que nous.

Impressionnant! C'est votre 8e (Jens) / 9e (Ulrich) partie maintenant, n'est-ce pas ? Comment avez-vous commencé à créer des jeux de société ?

Jens : Mes premiers pas que j'ai faits dans les années 80 à l'âge de 8 ans. J'ai conçu une sorte de jeu solo avec un jeu de cartes standard , que j'adorais jouer. Croyez-moi, j'avais des amis ! J'ai créé le jeu quand j'étais en vacances avec mes parents. La suite de la conception de jeux de société, je l'ai fait pendant mes études (Études sur les médias interactifs à l'académie du film de Ludwigsburg, en Allemagne). Nous avons eu un atelier avec Noah Falstein, l'un des premiers concepteurs de jeux de Lucas Arts Games, où ils ont fait des jeux célèbres comme ZackMcKracken, Monkey Island ou Indiana Jones - et la dernière croisade. Ce qui est cool, c'est que cet expert en jeux numériques nous a beaucoup parlé de la conception de jeux, et il l'a fait en nous laissant concevoir... des jeux de société analogiques ! Parce qu'il s'agissait d'un cours de game design, pas de programmation, il avait choisi les jeux analogiques pour nous apprendre la mécanique. Et encore une fois, je me suis beaucoup amusé et nous avons fait un jeu intéressant là-bas, qui s'appelle Je suis Bob !, qui soit dit en passant est toujours sur mon étagère. Hey, peut-être que je dois montrer ça à quelqu'un ! Quoi qu'il en soit, après mes études, j'ai eu l'opportunité de concevoir des jeux pour le système hybride tiptoi de Ravensburger (hybride comme dans : combinant des éléments analogiques et numériques). J'ai fait 13 jeux pour ce système, mais un seul est répertorié sur BGG, car les autres étaient une sorte de mélange de jeu, d'histoire et d'apprentissage auquel vous ne pouvez jouer qu'en solo, ce que BGG ne répertorie pas comme jeux de société. Alors oui, huit jeux de société classiques.

Ulrich : J'ai aussi quelques autres projets que ceux que l'on peut trouver sur BGG. Principalement parce que toutes les formes de jeu m'intéressent et que si l'occasion de travailler sur quelque chose de bizarre se présente à moi, je suis généralement intéressé.

Comme beaucoup de concepteurs de jeux, j'ai fait mes premiers designs quand j'avais environ huit ou dix ans. Certains de ces prototypes existent même encore. En ce qui concerne la conception de jeux à un niveau professionnel, cela a commencé lorsque j'ai été renversé par une voiture alors que je faisais du vélo. Je n'ai pas pu travailler comme acteur (ce que je voulais faire à l'époque) ou comme chef (ce que je faisais pour payer les factures) pendant une année entière. J'ai commencé à travailler sur des jeux pour garder ma santé mentale (ne rien faire perd son attrait après environ deux semaines). Par quelques chemins sinueux, cela m'a permis de remporter la bourse allemande de concepteur de jeux, qui est hautement reconnue dans l'industrie allemande. C'est alors que j'ai décidé d'y aller à plein temps (l'argent ne pouvait pas être pire que d'agir, n'est-ce pas ?), ce que j'ai réussi à faire deux ans plus tard.

​

Quel parcours intéressant dans le domaine. Je suis content que tu n'aies pas été grièvement blessé dans l'accident Ulrich ! Comment vous êtes-vous tous les deux retrouvés dans ce passe-temps en tant que joueurs ?

Jens : Enfant, je jouais à beaucoup de jeux de société. Mais quand j'étais adolescent, j'étais plus attiré par les jeux informatiques comme Civilization, Monkey Island et Sim City. Puis les consoles ont pris le relais avec des titres comme Tony Hawks et Pro Evolution Soccer. En ce qui concerne les jeux de société, j'ai été complètement absent pendant un bon moment. Jusqu'au jour où des amis ont voulu jouer à ce jeu appelé Carcassonne dont je n'ai jamais entendu parler. Et voilà, tout a recommencé.

Ulrich : Je n'ai jamais eu envie de me lancer dans le gaming. Je ne me souviens tout simplement pas d'une époque où je n'ai pas joué à des jeux de société. C'est probablement quelque chose qui rend le marché des pays germanophones spécial à ce jour. Le Spiel des Jahres est si largement reconnu que vous entrerez très tôt en contact avec la conception de jeux modernes. Nous avons beaucoup joué en famille. Et bien que nous ayons joué à pas mal de jeux de Risk (nous n'avons jamais vraiment aimé Monopoly), des jeux plus modernes étaient toujours joués aussi.

Le roll-and-write fait fureur en ce moment, mais celui-ci est différent. Comment avez-vous fait pour créer un jeu aussi frais dans un secteur aussi occupé ?

Nous essayons d'avoir quelque chose de nouveau et de frais dans chaque conception sur laquelle nous travaillons. Comme décrit précédemment, nous nous présentons assez souvent des idées pour savoir si c'est quelque chose sur lequel nous voulons travailler ensemble. C'est un premier filtre très efficace. Même votre première idée doit avoir quelque chose pour exciter l'autre. Sinon, ce n'est pas quelque chose que nous poursuivons (du moins pas ensemble). L'idée centrale de construire votre propre feuille de pointage était présente dès le début. Maintenant, une idée seule ne vaut pas grand-chose et nous rejetons fortement l'image de la personne créative qui a un moment eurêka et où tout est juste là. C'est l'exécution qui fait un bon jeu et qui est responsable de 99% du travail. Mais une bonne idée peut donner une vision de ce que vous essayez de réaliser. C'est un but ou un poteau indicateur. La route juste devant vous peut être inconnue et déroutante, mais une vision claire vous empêchera de faire trop de détours. 

​

Excellent conseil ! Le mode solo est également incroyable, avec le mécanisme de notation des mini-campagnes. Était-ce important pour vous d'avoir un mode solo fort dans ce jeu ? Comment cela a-t-il été développé ?

Ulrich : Je joue assez souvent à des jeux en solo. Du coup, j'ai pris les devants sur la version solo. Je veux un défi dans un jeu solo. Je veux pouvoir perdre la partie. C'est pourquoi les courses pures avec des scores élevés ne m'attirent jamais autant. Je vais les jouer, mais je préfère cette menace constante que tout puisse mal tourner.

Ces réflexions nous ont conduits au système de base du jeu solo, où tout ce qui est en dessous d'un certain score est une partie perdue. De là, il n'y avait qu'un petit pas pour créer plusieurs niveaux avec une difficulté croissante. Une fois que nous avons eu cela, nous avons pensé : et pourquoi rejouerais-je le jeu une fois que j'aurais battu tous les niveaux ? Et ainsi, la campagne est née. Vous devez maintenant gagner les sept niveaux consécutivement. Cela devrait vous occuper un moment. Et si cela ne vous suffit toujours pas, vous pouvez bien sûr vous rabattre sur la comparaison du score final de toutes vos campagnes réussies.

Eh bien, je pense que c'est génial ! J'ai encore du mal à le battre mais j'ai beaucoup de plaisir à essayer! Quelle est la prochaine étape pour vous, travaillez-vous sur de nouveaux jeux ?

Oh oui, tout à fait. Nous travaillons actuellement dur sur un jeu qui est en développement depuis quelques années maintenant. Comme avec Gönnen Können, nous essayons de briser quelques conventions et de faire les choses un peu différemment. Le jeu devrait sortir à l'automne 2021. Malheureusement, on ne peut pas encore trop en parler. Nous pouvons en dire autant : les joueurs vivront une histoire interactive et ils ne resteront pas assis à le faire. Nous avons fourni (et continuons à fournir) une quantité de travail extraordinaire et nous attendons avec impatience la sortie.

Pas assis ? Intrigant! Je vais faire attention à ça. Quel jeu, non créé par vous, aurait été votre jeu de rêve pour avoir été impliqué dans la phase de développement ?

Ulrich : Pour le moment, je suis assez impressionné par le design de Fog of Love. Ce qui me fascine, c'est la façon dont cela fonctionne pour différents types de joueurs. L'expérience de jeu est évidemment améliorée si vous interprétez un peu votre personnage. Mais contrairement à d'autres jeux de cette qualité, Fog of Love ne s'effondre pas si les joueurs sont réticents à l'aspect jeu de rôle. Les mécanismes sont construits de manière à ce que même si vous jouez purement mécanique, vous créerez toujours un personnage tridimensionnel vivant. Cette concurrence du mécanisme et de l'histoire (ou du thème si vous voulez) est quelque chose que j'admire beaucoup dans les jeux qui y parviennent.

Jens : C'est une question difficile. Je pourrais dire Pandemic Legacy Saison 1. J'ai été impressionné par la façon dont les concepteurs ont réussi à créer un jeu aussi bien équilibré. Compte tenu de tous les changements que les joueurs apporteront au jeu tout au long de la campagne, c'est assez remarquable. 

Convenu. Nous l'aimons aussi. Si vous pouviez organiser une soirée jeux avec d'autres créateurs, qui serait-ce et pourquoi ?

Jens : Michael Schacht, Rita Modl et Peter Jürgensen. Avec le bon jeu de communication, ce serait génial. On rigolerait beaucoup dans ce groupe.

Ulrich : Il y en a trop pour les mentionner. Généralement, jouer à des jeux avec d'autres designers est super amusant. Tout simplement parce que vous pouvez toujours sentir ce grand amour pour les jeux de société en chacun de nous. Je me sens également très chanceux de ne pas avoir à imaginer jouer à des jeux avec certains des grands noms de l'industrie. Je peux juste leur donner un coup de fil et leur rendre visite.

Génial! Très jaloux de ça ! Quels sont vos cinq meilleurs jeux à jouer?

Ulrich : C'est en constante évolution, mais en ce moment même j'aimerais jouer :7ème Continent, [La]Dilemme des rois, laSortirséries, Flipships,Havre sombre.

Jens : C'est un peu difficile, mais laissez-moi essayer une liste de tous les temps :Âge de pierre,Les piliers de la terre,7 Merveilles,Course pour la Galaxie, Man Muss auch gönnen können (Est-ce permis ? Désolé, j'adore jouer à ce jeu, même après des centaines de tests ;-)

Excellente liste, et oui, je pense que c'est définitivement autorisé, c'est sûr que c'est aussi sur ma liste ! C'était super de discuter avec vous deux, merci pour votre temps. J'ai hâte d'entendre parler de votre prochain jeu et je vais préparer des chaussures confortables !